Vincent, François, Paul… et les autres (1974)

En apparence, cela ressemble plus à des épisodes, des tranches de vie, qu’à un film, et pourtant, c’est du cinéma, réalisé avec une grande maîtrise et tout en subtilité. On pleure, on rit, on passe par toutes les émotions de la vie. Une fois passé le cadre sociologique du film, c’est toute la tendresse et le réalisme cru du réalisateur qui donnent du volume à l’histoire.

Sautet filme LES crises: sociale, économique, amoureuse, existentielle… et réussit à donner à ces hommes d’âge mûr, empêtrés dans leurs problèmes plus ou moins graves, une dimension affective qui nous touche. Et alors qu’ils s’ébattent dans les pièges qu’ils se sont eux-mêmes fabriqués, la caméra ne juge pas, elle nous livre une galerie de portraits émouvants.

Une fois de plus, Claude Sautet s’intéresse au groupe et aux déboires de la vie qui fragmentent les destinées. La direction d’acteur est impériale et l’interprétation millimétrée.