Une Pure formalité (1994)

Giuseppe Tornatore, à l’origine réalisateur de télévision, triomphe avec Cinema Paradiso en 1988. Six ans plus tard il propose un tandem étonnant composé de deux grands noms du cinéma : Polanski, le réalisateur et Depardieu, l’acteur. Moiteur, introspection et meurtre sont au programme de ce film noir assez mystérieux.

Les critiques l’ont assassiné à sa sortie, ne trouvant pas cette œuvre à la hauteur de Tornatore et jugeant le film un peu creux. Mais hormis les dialogues qui effectivement, parfois, tombent un peu à plat, l’histoire elle, captivante, ainsi que la réalisation et l’interprétation en font une œuvre maîtrisée de bout en bout, particulièrement soutenue par la musique signée Ennio Morricone.

Difficile de livrer une critique complète sans révéler le sens caché de ce film. Il n’en reste pas moins que ce huis clos psychologique, sans grands effets ni grandes révélations, accouche d’un suspens et d’un dénouement étonnants. Ne boudons pas notre plaisir.