Only God forgives (2013)

Only God forgives commence comme un film d’action et chavire rapidement dans une atmosphère lynchienne, suggérant des rapports humains énigmatiques et tourmentés. La photographie et le montage font immédiatement penser à Gaspar Noé, et l’on n’a aucune surprise à l’apercevoir dans les remerciements du générique de fin.

L’aspect film noir est parfaitement réussi et certains personnages sont remarquables, comme le flic thaï façon chevalier blanc défenseur des valeurs traditionnelles évaporées, ou encore la figure déjantée et malaisante jouée par Kristin Scott Thomas, véritable matrone sanguine et jusqu’au-boutiste.

Dommage que le film enchaîne les séquences symétriques, à la violence explicite parfois purement gratuite, alors que l’introduction du film donnait à penser que l’histoire dénouerait plusieurs mystères imbriqués. Un bon film noir, à la photo envoûtante, qui n’arrive pas à dépasser son esthétique infernale.