Mon nom est Personne (1973)

C’est l’horloge, qui ouvre et clôt ce film, symbole sonore du temps qui passe inexorablement et emporte avec lui les médailles et les souvenirs. La jeunesse veut remplacer les anciens maîtres, telle est la dure loi sous toutes les latitudes, particulièrement dans l’Amérique filmée par Tonino Valerii.

Si l’on peut reprocher des cadrages et un montage parfois maladroits, Mon Nom est Personne surprend par l’originalité de son approche du thème de la transmission, respectant à la fois le genre Western spaghetti tout en sortant le film de ses poncifs habituels pour les ridiculiser et les célébrer en même temps.

Une époque se dissipe, une autre vient. La Conquête de l’ouest est achevée, une autre s’impose faite d’urbanisation, d’industrie et de costumes-cravates, une époque trop ordonnée pour le personnage joué par Henry Fonda, qui s’en va sans regret, juste une pointe de nostalgie au bout du Colt et de la plume.