Baradoz (2023)

Le réalisateur Hervé Beau s’est intéressé à l’enregistrement de la symphonie du Ponant du célèbre compositeur breton Didier Squiban. Le spectateur suit, étape par étape, le périple technique, artistique et humain que constitue la restitution d’une partition sur un support physique. Ce documentaire audacieux rafraîchit l’image que l’on peut avoir du monde de la grande musique, mêlé ici à celui de la musique traditionnelle bretonne. Avant tout, l’enregistrement de cette symphonie apparaît comme une aventure humaine, un défi qui n’est jamais gagné d’avance. Mais la plus belle audace du film est, au-delà des sessions musicales, l’insertion de séquences d’animation illustrant quelques moments choisis de la vie de D. Squiban, tissant ainsi une biographie du compositeur en filigrane. Le regard croisé sur la symphonie, d’une part, et sur son auteur, d’autre part, offre au spectateur une vision délicate et riche sur un sujet a priori difficile. Un film touchant, vibrant, éclairant, un pari osé et réussi.