Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975)

Adapté d’un roman, oscarisé cinq fois, le deuxième film de Milos Forman aux États-Unis à fait un carton auprès du public européen. À juste titre. Vol au-dessus d’un nid de coucou est une allégorie, une satire hystérique au vitriol.

Dénonçant le totalitarisme autant que la société américaine parvenue à une apogée mortifère qui a oublié ses origines (l’indien muet), le film de Forman bénéficie d’un casting époustouflant et d’une mise en scène brillante. Les dialogues sont ciselés et débordent d’authenticité et de percussion. Le sauvage citadin (le criminel joué par Nicholson) s’associe au sauvage des origines (l’indien joué par Will Sampson) pour réveiller la population endormie.

Même si Forman est parfois accusé de grossir le trait, dans le film présent il n’en est rien si l’on considère qu’il s’agit d’une critique qui dépasse largement celle des asiles psychiatriques. Ce long métrage est un immense cri de colère en faveur de la liberté. Il ne pouvait le pousser dans la sobriété.